Ciboire (n° 2)

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Lahosse

Ciboire exécuté entre 1838 et 1853 par l'orfèvre parisien Alexandre Thiéry dit Thierry (1796-1876), actif au 38, quai des Orfèvres, de 1823 à 1853. Les médaillons du pied sont attribuables au médailleur Montagny, Fleury (1760-1836) ou plus probablement son neveu Jean-Pierre (1789-1862). La date 1830 lisible sur le médaillon de l'Immaculée Conception est celle des apparitions de la Vierge à Catherine Labouré, dites "de la rue du Bac" ou "de la Médaille miraculeuse" (18 juillet et 27 novembre 1830). Un exemplaire identique, mais comportant une riche fausse-coupe (peut-être perdue dans le cas du ciboire de Lahosse ?) et quelques variantes (dont un pied chantourné en accolades), est conservé à l'église de Narrosse (canton de Dax).

Périodes

Principale : milieu 19e siècle

Auteurs Auteur : Thiéry Alexandre

Étienne François Alexandre (prénom usuel) Thiéry, "fabricant d'orfèvrerie" à Paris, né à Paris le 22 messidor an IV / 10 juillet 1796 et mort dans la même ville, en son domicile du 6, rue du Vieux-Colombier (6e arrondissement) le 21 janvier 1876. Fils unique de François Marie Thiéry et de Madeleine Rose Bellanger. Marié à Paris 12e, le 14 août 1824, avec Adèle Mélanie (ou Mélanie Adélaïde) Baudouin (Paris, 22 ventôse an XI / 12 avril 1803 - Paris 6e, 2 octobre 1886 [AM Paris, V4E 5947). Le couple eut au moins trois enfants : Alexandre Marie (1825-1884), son successeur, Pierre Henri (1837-après 1876), marchand de bronze, et Marie Octavie (morte à Paris le 15 novembre 1863), Mme Henry Derouin. Le livret militaire d'Alexandre Thiéry le décrit ainsi en 1816 : "taille 1m73, cheveux et sourcils châtain, yeux bleus, nez droit, bouche grande, menton long, visage ovale, teint clair".

Alexandre Thiéry (aussi connu sous le nom de "Thierry"), déjà mentionné comme "orfèvre" à vingt ans en 1816, racheta le fonds d'atelier de Claude Isaac Bourgoin, dont il reprit le poinçon (un cœur percé de deux flèches, une étoile et deux points), qu'il fit insculper le 17 mai 1823. Il fut actif au 9, cour Neuve-du-Palais, puis au 34, quai des Orfèvres (liste électorale de 1846-1847). Sa marque fut biffée le 20 janvier 1853 lorsque son fils Marie Thiéry ("Thierry") prit sa suite. Après sa retraite, il habita au 12, rue Sainte-Marguerite-Saint-Germain (1855-1865), puis au 6, rue du Vieux-Colombier, où il mourut en 1876. Source : Archives de Paris, état civil reconstitué.

, orfèvre
Auteur : Montagny Jean-Pierre

Jean-Pierre Montagny, médailleur, graveur et sculpteur né à Saint-Étienne le 31 juillet 1789 et mort aveugle à Belleville (Paris) le 11 avril 1862 ; fils du graveur Clément Montagny (1756-1809) et de Claudine Chatagnon ; marié à Marie Lepinay. Il fut l'élève de son père, de son oncle Fleury Montagny (1760-1836) et de l'orfèvre et sculpteur Pierre Cartellier. Il fut actif au 11, rue des Juifs à Paris (domicile en 1832), puis au 11, rue de Charonne à Belleville. Il était membre de la Société libre des Beaux-Arts et exposa à tous les Salons du Louvre à partir de 1819. L'Annuaire des artistes de Guyot de Fère (1832) mentionne plusieurs de ses oeuvres : La Naissance du roi de Rome, Portrait du roi de Rome, "plusieurs médailles de la famille royale déchue", Les quatre Evangélistes, "des portraits pour la collection des grands hommes", "des bas-reliefs en creux d'après Raphaël et autres grands maîtres", "en 1830 la Ville de Paris guerrière avec les mots Liberté, Ordre public, Honneur à la ville de Paris", "une grande médaille à l'effigie de Louis-Philippe, ayant pour revers la France guidée par son Génie". Bibliographie : Émile Bellier de la Chavignerie et Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'Ecole française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, tome 2, Paris, 1885, p. 113 ; François-Fortuné Guyot de Fère, Annuaire des artistes français, 1832, p. 208-209.

, médailleur
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

Pied circulaire, nœud en balustre surmontant une collerette, coupe nue ; médaillons estampés et ciselés à fond amati, croix du couvercle fondue.

Catégories

orfèvrerie

Structures
  1. plan, circulaire
Matériaux
  1. Matériau principal : argent

    Techniques : repoussé, ciselé au trait, ciselé au mat, ajouré, fondu, doré

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 30

  2. Type de mesure : d

    Valeur : 11.8

    Précision sur la mesure : diamètre de la coupe

  3. Type de mesure : d

    Valeur : 14

    Précision sur la mesure : diamètre du pied

Iconographie
  1. Caractère général : à mi-corps

    Thèmes : Christ souffrant, Immaculée Conception, saint Pierre apôtre

  2. Caractère général : ornementation

    Thèmes : épi, raisin, roseau, croix, angelot


Précision sur l'iconographie :

Médaillons ovales avec les effigies du Christ au roseau, de l'Immaculée Conception (modèle de la Médaille miraculeuse) et de saint Pierre (avec le coq et les clefs) sur le pied et des Vertus théologales sur la fausse-coupe, alternant avec des angelots aux ailes déployées dans des gloires à rayons et nuées ; rosaces, épis, pampres et roseaux dans des cadres à volutes sur le cavet du pied ; bouquets de roseaux sur le nœud ; angelots, épis, roseaux et pampres sur le couvercle ; croix sommitale rayonnante à rosette et grappes de raisin.

Inscriptions et marques
  • garantie gros ouvrages 1er titre Paris 1838-1973
  • poinçon de fabricant
  • inscription concernant l'iconographie, fondu

Poinçons sur le pied, la coupe et le couvercle. Poinçon de fabricant : A T, un cœur percé de deux flèches en sautoir, deux étoiles (losange vertical). Inscription concernant l'iconographie (au bas du médaillon de l'Immaculée Conception, sur le globe) : FRANCE 1830.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Lahosse

Milieu d'implantation: en village

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